1. |
La traversée
04:52
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Elle de dix-huit, et lui d’à peine vingt ans
Considérés comme les plus beaux amants
Gamins de Toulouse, de Perpignan
Ils trouvent l’amour dans les bombardements
Fuyants la guerre et les régimes violents
Qu’ils ont pu voir avec leurs yeux d’enfants
Ils prennent la mer et changent de continent
Ils trouvent leur nid dans le fleuve Saint-Laurent
Sur un air d’antan on dansés les grands parents
Ensemble ils ont fait passer le temps
J’ai beau dire toujours mais rien ne dure même pas l’amour
À te voir aller, semble que tout peut s'effacer
J’ai beau dire toujours mais ne dure même pas l’amour
À te voir aller, semble que tout peut s’effacer
Mais on le voit dans tes yeux, tu n’as pas fait tes adieux
Car elle te fait rappeler avec son rire éclaté
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2. |
Montréal-Gaspé
04:01
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Journée de vent à Montréal
Les marmottes délaissent la tanière
Les cuisses blanches rougissent à vue d’œil
La ville elle a reprit son souffle
Elle souffle si fort, je l’entends presque chanter
Entre les oiseaux et les marteaux
Mes doigts claquent sur le rythme de ma ville
Qui a repris vie
Oui j’ai de la chance dans mon pays froid
Car la solitude de l’hiver
Dans nos petits appartements
Fait germer de nouvelles idées
Des bourgeons d’idées qui fleurissent en été
Laisse-toi pousser par le vent de mai
Les lilas dans ton nez
Tu iras jusqu’à Gaspé
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3. |
Funambule
01:48
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4. |
Je pense à toi
02:27
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Je pense à toi
À toutes les heures de la journée
Nos chemins se sont séparés
Mais tout les jours je pense à toi
Je pense à toi
Ça me revient à chaque seconde
Des souvenirs qui m'font la ronde
Mais tous les jours je pense à toi
Les saisons passées
Les regards échangés
Les nuits partagées
Tous les jours je pense à toi
La passion donnée
Dans nos corps s'est posée
Puis elle nous a brûlé
Mais tous les jours je pense à toi
Je pense à toi
À toutes les heures de la journée
Nos chemins se sont séparés
Mais tous les jours je pense à toi
Je pense à toi
Ça me revient a chaque seconde
Des souvenirs qui m'font la ronde
Mais tous les jours je pense à toi
Tous les jours je pense à toi
Tous les jours je pense à toi
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5. |
Je crache
03:42
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Pas envie de parler plus fort
Ou de lever le ton
Je veux cesser d'être Cendrillon
Et d'être écouté sans l’avis d’un garçon
Trop à donner pour être ignorée
Je crache sur votre fierté
Dans mon regard la méfiance
Dans le vôtre l’indifférence
Hauts perchés sur vos échasses
Made in China, moi je suis tannée d'être en bas
Trop à donner pour être méprisée
Je crache à vos pieds
Apprivoiser cette colère
Que toujours on me dit de taire
J’incarnerai la rage de nos mères
Et prendrai place dans cette guerre
Trop à donner pour être malmenée
Je crache sur le passé
Arrêtez de couper nos ailes
Nous aussi on peut voler
Nous embarquerons nos enfants sur nos épaules
Les porter hauts afin qu’ils puissent voir grand
Trop à donner pour être piétinées
Marchons, c’est le temps d’avancer
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6. |
Les oubliettes
04:25
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C’est si doux, c’est si léger
C’est si calme et si détaché
Ça parle de tout, ça parle de rien
Ça ne pense point au lendemain
Il me fait oublier la saison passée
Il me fait ravaler le motton pogné
J’ai pris goût au mystère, j’ai pris goût de la chair
Deux lunes passées, me voilà bien pognée
Une espèce de soif me prend
Je la reconnais de la saison d’avant
Celle de mots doux dits avec les yeux
De gestes simples et langoureux
C’est les oubliettes attachantes
Qui s’enchaînent pour oublier la précédente
C’est les oubliettes attachantes
Qui s'enchaînent pour oublier la précédente
C’est si doux, c’est si léger
C’est si calme et si détaché
Ça parle de tout, ça parle de rien
Ça ne pense point au lendemain
Il me fait oublier la saison passée
Il me fait ravaler le motton pogné
J’ai pris goût au mystère, j’ai pris goût de la chair
Deux lunes passées me voilà bien pogné
Une espèce de soif me prend
Je la reconnais de la saison d’avant
Celle de mots doux dits avec les yeux
De gestes simples et langoureux
C’est les oubliettes attachantes
Qui s'enchaînent pour oublier la précédente
C’est les oubliettes attachantes
Qui s’enchaînent pour oublier la précédente
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7. |
Cerf-volant
04:53
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T’as pas l’air d’aller
Parfois ça me fait vraiment peur
Je t’ai jamais vue si fragile avant
C’est à mon tour
De te prendre dans mes bras comme tu le faisais
Comme tu le faisais quand moi j’avais mal
J’ai une idée d’enfant
Qui te fera chanter comme avant
Remplir ta solitude de lumière et de vent
Sortir de ton appartement
Oublier tes médicaments
Je t'emmènerai loin, promis maman
T’as pas l’air d’aller
Parfois ça me fait vraiment peur
Je t’ai jamais vue si fragile avant
C’est à mon tour
De te prendre dans mes bras comme tu le faisais
Comme tu le faisais quand moi j’avais mal
J’ai une idée d’enfant
Je t'emmènerai dans le bas du fleuve
Là où tu aimes tant les berges
Je te ferai cerf-volant
Tu diras bonjour aux oiseaux
Tu voleras dans le ciel aquarelle
Tu vogueras dans le vent
Afin qu'il souffle tes tourments
Le bleu-vert des montagnes en arrière plan
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8. |
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9. |
Hiver
05:32
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Les yeux hagards j'ai erré
Frôlé la démence
Le cri sourd de ton absence
Je me suis dépossédée
La brume s'est invitée
L'automne s'ait plu a me déplumer
Nue comme l'ébène
Au vent mes peines
À bicyclette le soir
Je flotte sur les rues patinoires
Mon visage avale à grandes lampées
Le froid de la première bordée
Me semble que j'étais due pour l’hiver
Viens donc jouer, jouer dehors
Couvrir de givre nos corps
L'immensité de l’éphémère
Me semble que j'étais due pour l’hiver
Viens donc jouer, jouer dehors
Couvrir de givre nos corps
L'immensité de l’éphémère
Les flocons s'imposent
Apaisent mes ardeurs de feu
Je souris en métamorphose
Dans la lumière il fait bleu
Les méandres de brume derrière
L’œil obstinément ouvert
Avide d'une aurore sans peurs
Je trace l'esquisse d'un ailleurs
Me semble que j'étais due pour l’hiver
Viens donc jouer, jouer dehors
Couvrir de givre nos corps
L'immensité de l’éphémère
Me semble que j'étais due pour l’hiver
Viens donc jouer, jouer dehors
Écouter le silence de l'immobile
Puis nous serons, puis nous serons
Ah ah ah
Il y a longtemps que je savais
Que tu ne serais pas mon printemps
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10. |
Noctambule
04:45
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11. |
Sommeil
04:48
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Je travaille pour rien, je suis crevée morte pis j'ai envie de m'en sortir
Sortir de la réalité, j'ai envie de m'endormir
L'impression que le monde réel est juste une illusion
Dans mon sommeil avec mon subconscient j'ai une vraie connexion
Les paupières trop lourdes, exaspérée de rester réveillée
Assommée par le fil de la vie, faut j'me laisse succomber
J'ai tellement survécu que j'ai oublié tout mon vécu
Pis quand j'essaye de m'en rappeler, ça fait que je m'endors plus, ça me tue
Sommeil, emmène-moi loin,
Fais-moi découvrir de nouveaux continents
Sommeil, je veux me sentir bien
Flotter dans un rêve et puis rester somnolente
Sommeil, emmène-moi loin,
Fais-moi découvrir de nouveaux continents
Sommeil, je veux me sentir bien
Flotter dans un rêve et puis rester somnolente
Quand je m'endors au moins, je suis bien pour un instant
Des fois t'as l'impression qu'il y a rien de plus dur que l'instant présent
On a plus le temps, prends le premier fil en vue
Rendu à la minute de réflexion c'est du temps de perdu
Moi j'suis perdue quand il s'agit des fils de la vie
C'est pas pour te fâcher mais j'préfère rester indécise
Préfère être iconoclaste que de suivre un système dogmatique
Je nage à contre-courant, je veux pas une histoire dramatique
Sommeil, emmène-moi loin,
Fais-moi découvrir de nouveaux continents
Sommeil, je veux me sentir bien
Flotter dans un rêve et puis rester somnolente
Sommeil, emmène-moi loin,
Fais-moi découvrir de nouveaux continents
Sommeil, je veux me sentir bien
Flotter dans un rêve et puis rester somnolente
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Barnatchok Montreal, Québec
Barnatchok c’est
Une guitare avec une grande bouche
Une guitare habitée par l’esprit manouche
Une mandoline au
cœur trop grand pour son étui
Une contrebasse qui gronde et murmure de douces mélodies
Un accordéon à bout de souffle
Une clarinette au timbre velours
Une voix qui fredonne des mots doux
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